Licence L.FIXARIS

Hip Hop Culture

HISTOIRE DES PREMIERS ALPHABETS

  "Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !

Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...

J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris

"Peace, Unity, Love and Having fun"
Les écritures à travers les temps, chronologie :

ALPHABET EGYPTIEN

L’écriture égyptienne, -3200 :
Les hiéroglyphes, nom donné par les grecs, “écriture sacrée” de ieros, sacré, et glyphein, graver, sont les représentations graphiques d’une écriture très ancienne également. Les hiéroglyphes sont déchiffrés au début du XIXe siècle par Jean-François Champollion à partir de “La pierre de Rosette”. Les signes représentent un dessin figuratif ou symbolique, leur lecture fait penser aux rébus. Ceux-ci se lisaient tout naturellement selon la direction vers laquelle ils étaient placés, à partir de la gauche ou de la droite.

Ils se composent de pictogrammes (l’idée), de phonogrammes (le son), de déterminatifs (pour la compréhension). Les hiéroglyphes ont donné naissance à l’écriture cursive ou hiératique ainsi qu’à l’écriture démotique (qui vient du grec : peuple) née en 650 avant notre ère ; cette écriture devient l’écriture usuelle pour une partie de la population et non réservée au scribe.

ALPHABET GREC ANCIEN

Les écritures linéaires A et B, la naissance de l’écriture en Grèce, -1800 :
A l’âge du bronze, des écritures syllabiques en linéaire A, issues des hiéroglyphes, sont utilisés par les Minoens en Crète (du roi “Minos”), principalement pour commercer dans tout le bassin méditerranéen. On trouve des traces en 1903, avec la découverte du disque de Phaïstos composé de 45 signes idéogrammatiques, représentant des objets, des animaux, des hommes ou des concepts symboliques, probablement sans signification phonétique.

Le linéaire A sera suivi du linéaire B (déchiffré par le philologue Michael Ventris en 1952) utilisé par les Grecs de Mycènes, qui comportait des voyelles. Ceux-ci notaient aussi sur leurs tablettes d’argile des signes mumériques. Ce sont les premières formes archaïques de la langue grecque. La civilisation mycénienne contribuera considérablement à l’évolution de la culture grecque.
Ces découvertes seront décisives pour la recherche linguistique et la compréhension de l’histoire de l’écriture.

ALPHABET CHINOIS

L’écriture chinoise, -1400 :
C’est une des plus vieilles écritures au monde toujours utilisée aujourd’hui. On en retrouve des traces sur des carapaces de tortue, sur des os, de la pierre ou du bronze.

A l’origine l’écriture représente des signes idéographiques et le chinois parlé est dissocié du chinois écrit ; on peut aujourd’hui lire des textes d’il y a 2000 ans si on connait la signification des caractères.
La langue chinoise dispose de 3000 caractères (cela est suffisant pour l’apprentissage de la langue) et les chinois érudits en connaissent jusqu’à 6000.

Cette très ancienne civilisation invente le papier en l’an 0. Le Kangxi Cidian, dictionnaire daté du 18e siècle, à l’époque de la dynastie Qing, recense près de 50 000 caractères chinois ; mais le plus ancien dictionnaire connu, le “Shuowen Jiezi” remonte à l’an 121.
Il n’existe pas d’alphabet proprement dit en Chine, en raison de la spécificité de la langue exprimant le sens du mot de manière symbolique, dissociée de la prononciation. Dans le chinois aujourd’hui on compte à peu près 400 syllabes que l'on distingue en 2 éléments : le sheng et le yun, on compte ainsi 21 sheng et 38 yun.

Des transcriptions ont été inventées pour décrire ce langage et sa prononciation. La transcription Wade-Giles (du nom de ses auteurs britanniques) datée du milieu du 19e siècle, appelée romanisation Giles système Wade, utilise des caractères de l’alphabet latin pour trancrire le mandarin. Elle figure dans un dictionnaire anglais chinois paru en 1912. La transcription Zhuyin basée sur l’alphabet japonais Katakana et Hiragana a été introduite en Chine en 1921, elle est toujours en vigueur à Taiwan. La transcription officielle en Chine aujourd’hui est le Pinyin.

ALPHABET PHENICIEN

La source des alphabets occidentaux :
l’alphabet phénicien -1300 :

L’écriture se propage dans le monde et s’ordonne, avec des règles, c’est l’invention de l’alphabet. Les lettres de l’alphabet sont l’invention des Phéniciens, peuplades vivant au Proche-Orient (géographiquement la Phénicie est placée entre l’Egypte et la Mésopotamie). Le pays de Canaan (région de la Syrie- Palestine, dominée par la culture égyptienne), en serait le berceau ! (aujourd’hui le pays de Canaan regroupe le Liban, la Palestine, Israël, la Syrie, la Jordanie, le Sinaï).

Il est issu des hiéroglyphes égyptiens, des signes sumériens, des écritures syriennes d’Ougarit employant la graphie cunéiforme et plus anciennement encore de l’alphabet protosinaïtique à signes pictographiques.

Ces systèmes d’écritures ont évolué pendant un millénaire, c’est une écriture sémitique essentiellement consonantique. L'alphabet Phénicien peut transcrire dans l'Antiquité les principales langues de la région où il est inventé, il comporte 22 signes. L’alphabet phénicien donnera naissance à l’alphabet araméen (syrien) largement utilisé dans le Proche-Orient, puis par les Perses ...

A partir de cet ensemble restreint de signes graphiques qui vont symboliser la langue articulée, l’application de cette invention offre des possibilités immenses pour la communication des peuples et leur ouverture sur le monde.

Découvert relativement récemment au milieu du XIXe siècle, il est à l’origine de la quasi totalité des systèmes alphabétiques existants. Il a été adopté et adapté par des langues très diverses, indo-européennes aussi bien que chamito-sémitiques.

ALPHABET VIETNAMIEN

L’écriture vietnamienne, -1000 :
Il y une grande similitude avec le Japon ou la Corée dans la démarche de développer un alphabet propre à son pays. Le Vietnam a subi aussi l’influence chinoise, d’ailleurs à cette époque le Vietnam était chinois et il n’y avait que la langue parlée.

A partir de l’indépendance de ce pays un système phonétique se matérialise à partir des caractères “Han”, ce fut la naissance du “chu-nôm”, il atteint sa renommée au 18e siècle, il fut d’ailleurs à ce moment-là l’écriture officielle durant le règne de l’empereur Tay Son.

Aujourd’hui l’alphabet utilisé depuis le 17e siècle est appelé “quoc ngu”, il utilise des caractères latins (bien sur introduits par le monde religieux chrétien, notamment les missionnaires européens en place à cette époque) et est largement répandu dans ce pays qui en a fait sa langue officielle.

ALPHABET GREC ANCIEN

ALPHABET GREC MODERNE

L’écriture et l’alphabet grecs, -800 :
L’histoire nous dit que l’alphabet phénicien fut introduit en Grèce par le Phénicien “ou Cananéen” Cadmos, en Crète, on parle aussi de Philistins de langue phénicienne !

L’alphabet grec est en lien direct avec nos alphabets occidentaux d’aujourd’hui. Les grecs ont influencé considérablement l’évolution des lettres et leur signification, notamment dans l’invention des voyelles, ainsi la lettre A se nomme “alpha” (notons la filiation avec le A hébreu “aleph” et plus tard le A arabe “alif”), la lettre E epsilon, la lettre O omicron, la lettre Y upsilon, pour le I iota. Le mot “alphabet” est tiré du grec : alpha et bêta.

L’alphabet grec fait penser à l’ordre de l’alphabet phénicien par exemple pour le A : alpha et aleph, pour le B : bêta et beth. L’écriture grecque se stabilise au 4e siècle faisant suite à un long processus d’évolution. Les Grecs jouent un rôle majeur dans l’histoire des civilisations. La qualité de leurs alphabets et la conservation de leurs écrits innombrables ont grandement facilité la transmission à travers les temps de tous leurs savoirs scientifiques, culturels, artistiques et autres !

ALPHABET ETRUSQUE

L’alphabet étrusque, -700 :
Les Grecs influencent largement les Etrusques où on retrouve à Manciano, province de Grossetto en Italie (1908) “l’alphabet de Marsiliana d’Albegna”, imprimé sur une tablette en ivoire de 8,8 cm x 5 cm, constituant un abécédaire de 26 lettres, remontant au 7e siècle avant notre ère.

Il est conservé au musée archéologique national de Florence. Les Etrusques s’établissent en Toscane et y resteront jusqu’au 4e siècle avant notre ère.

Cette langue riche de 13000 inscriptions reste toujours énigmatique et peu connue.

ALPHABET SANSCRIT

L’écriture indienne, -700 :
Les premières inscriptions indéchiffrées remontent de -4000 à -2000 ans et sont liées à une civilisation éteinte, les peuples de l’Indus, qui laissent une écriture dite syllabique, appelée “aksara : indestructible”, faite de 400 signes variés, dont des signes composés. L’écriture araméene (de Perse) y est diffusée par des négociants sémites, le commerce avec l’Orient étant important ; il va engendrer l’écriture “kharosthi”.

Le langage évolue et donne la “brâhmi” indienne (relative à la divinité Brahma, ancêtre des chiffres arabes), premier système d’écriture utilisé dans ce pays vers -300 ans. Tandis que celle-ci se propage au sud du pays, au nord de l’Inde des transformations s’opèrent notamment avec l’arrivée du chinois dans certaines contrées comme le Turkestan oriental. La propagation de l’alphabet est dû en grande partie à l’essor important du bouddhisme au 3e siècle.

De nombreuses écritures indiennes vont suivre : “gupta”, “nagari” au nord de l’Inde, “kannada”, “télougou”, “tamoul” dérivées de la brahmi, au sud de l’Inde ; et bien d’autres ... gujarati, singhalaise ... On écrit au jourd’hui le plus souvent en “devanagari”.

ALPHABET HEBRAÏQUE

L’écriture hébraïque, -600 :
L’Hébreu ancien est appelé Hébreu carré. Nommé système de Tibériade aujourd’hui, l’alphabet hébraïque comporte 22 lettres, toutes des consonnes, c’est un “abjad” (système d’écritures ne comportant principalement que des consonnes).

Le rang de ces 22 lettres dans l’ordre alphabétique est resté immuable depuis des temps très anciens. L’écriture hébraïque véhicule la culture religieuse judaïque à travers les temps : le yiddish (différent de la langue originelle hébraïque, d’influences germaniques et slaves) le judéo-arabe, le judéo-espagnol et autres dialectes de la diaspora.

ALPHABET LATIN CLASSIQUE

ALPHABET ECRITURE CURSIVE

L’alphabet latin, -400 :
Les Italiens du Latium (Lazio en Italien, région, sa capitale est Rome), futurs Romains, adaptent les innombrables inscriptions et alphabet des Etrusques qu’ils viennent de chasser de leur pays. Un nouvel alphabet de 19 lettres nait alors prenant en compte les lettres X, Y, Z qu’avaient abandonnées ceux-ci !

Les Romains crééent les lettres capitales pour diffuser leur langue latine. A l’époque médiévale est utilisée l’écriture dite “scripturale” avec “l’onciale” (de forme ronde et régulière) qui donne suite à l’onciale germanique et celtique. Au 8e siècle, apparait la minuscule “caroline” (de l’époque de Charlemagne).

L’onciale qui ne comporte que très peu de majuscules va évoluer ensuite vers l’écriture gothique au 12e siècle. La caroline est en lien direct avec notre alphabet latin moderne qui est le même que le français, avec quelques diffférences dans la prononciation de certaines lettres.

L’alphabet latin est la base de tous les alphabets occidentaux. Aujourd’hui nous apprenons l’écriture dite “cursive” (du latin currere, courir) à l’école. (Belle invention du Français François Guizot, historien et ministre, qui créé la loi Guizot du 28 juin 1833, il fonde les bases de l’école. Jules Ferry qui lui succède met en place l’école laïque et obligatoire, l’alphabétisation est en marche).

ALPHABET ARABE

L’écriture arabe, 600 :
Liée fondamentalement à l’avènement de l’Islam, au 6e siècle, l’écriture repose sur 29 lettres de l’alphabet sémitique (il est appelé également abjad). les styles d’écritures sont appelés calligraphiques et remontent au 7e siècle : les écritures “kufiques” aux caractères anguleux et les écritures “naskhi” aux graphismes plus arrondis.

La calligraphie kufique est une style utilisé pour écrire des livres sacrés, des ouvrages précieux. Cette calligraphie prestigieuse décore et ornemente également en architecture, des lieux ou des personnages importants à représenter.

La calligraphie naskhi originaire du 8e siècle, quand à elle, est une écriture cursive simple utilisée dans la vie courante. Avec l’avènement du papier cette écriture devient la calligraphie la plus couramment utilisée pour l’écriture du Coran.

D’autres styles vont apparaître : le Mohaqqaq utilisé par les scribes, le Rayhani caractérisé par la finesse et les fioritures des lettres, le Tawaqi pour la signature de documents importants, le Riqa ou écriture manuscrite la plus employée dans le monde arabe, le Tomar qui est une des plus anciennes écritures arabes, qui sert à l’écriture royale.

Notons aussi que les nombres arabes que nous connaissons dans les pays européens ont pour origine les “nombres indiens”, qui sont arrivés dans le monde arabe par la Perse.

ALPHABET JAPONAIS

L’écriture japonaise, 700 :
Tirée du système d’écriture chinois, l’écriture Japonaise se compose de 3 systèmes d’écritures différents qui ont chacun une utilisation bien spécifique. Il existe deux alphabets syllabiques : hiragana et katakana, et des caractères appelés “kangi”. Tous les mots de la langue japonaise s’écrivent en “kanji”, idéogrammes d’origine chinoise, kangi signifie “symbole de la Chine des Han”, assemblés entre eux par des éléments grammaticaux en “hiragana”.

Les kangis sont très anciens (Chine 16e siècle avant notre ère), ils sont faits de pictogrammes qui ont considérablement évolué depuis les origines et qui représentent des mots ou des parties de mots.

Les Hiragana sont la base de la langue japonaise, ils permettent de noter la prononciation. Les katakana (kana signifiant écriture empruntée) sont des morceaux d’un des trois caractères de l’écriture japonaise avec les Kanji et ont aussi une fonction bien précise, notamment de transcrire les mots d’origine étrangère. La transcription “romaji” (lettres romaines) permet de transcrire phonétiquement le japonais à partir de l’alphabet latin, notamment pour les étrangers.

Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.

Si vous aussi souhaitez compléter nos sources d'informations sur les cultures et disciplines artistiques présentées dans cette rubrique et les faire partager au plus grand nombre, n'hésitez pas à nous en faire part sur notre site origazoom.fr !



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