Licence L.FIXARIS

Hip Hop Culture

LE DJ’ING

  "Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !

Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...

J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris

"Peace, Unity, Love and Having fun"
LE DJ’ING

Il est étroitement lié au rap puisque sans les DJ’s, le rap actuel n’aurait pas pu exister et se développer.
Avant d’évoquer le DJ’ing tel que nous le connaissons avec le rap, il faut d’abord parler des premiers DJ’s et le contexte de leur naissance.

Les premiers DJ’s en Jamaïque
L’histoire des premiers DJ’s commence en Jamaïque dans les années 50. A ce moment-là, le DJ était appelé “commandeur” ou “sélector”, c’était celui qui parlait, qui rimait dans le micro. Le tout premier à s’illustrer fut “Count Machuki” révélé par le producteur “Coxsone” et son label Downbeat. Count Machki développe un style, parle dans le rythme, il est le premier à prendre le micro sur le sound system appelé à l’époque “goodies”.
Il faut savoir qu’en Jamaïque d’où le mot DJ tire son origine, celui-ci n’a pas du tout la même signification : le DJ est celui qui tient le micro et non celui qui joue des platines et met les disques (vinyles ou galettes pour les 33 tours).
Le terme DJ veut dire “disc-Jockey”, celui qui chevauche le rythme de la voix !
Le succès de Count Machuki, artisan du DJing, fit des émules et notamment King Stitt, qui apprit avec lui. Ils ont préfiguré une longue lignée d’artistes à part entière comme U Roy, Big Youth, Prince Buster, I Roy qui sont devenus aussi des toasters “ancêtres du rap”.

L’arrivée du DJ’ing aux Etats-Unis
Emigré de la Jamaïque à l’adoslescence, dans le Bronx de New-york, Clive Campbell surnommé “Kool Herc” en raison de sa stature qui faisait penser au légendaire Hercule, eut l’idée, dans les années 70, de transposer dans le contexte du ghetto du Bronx, les sounds systems qu’il connut dans son pays d’origine.
Il créé alors les premières block party dans la rue, à l’image des fêtes jamaïcaines, rassemblant B.Boys et B.Girls, danseurs et rappeurs. Artisan lui aussi du DJ’ing, il met en place une seule platine et fait l’animation au micro, puis il s’essaie avec deux platines et amorce ce que sera le mix aujourd’hui. Avec ses platines, sa collection de vinyles précieusement choisis, recherchés dans les boutiques de New-York, des enceintes à la particularité d’avoir des basses près puissantes, il produit les “breakbeats” musicaux, des morceaux personnalisés. Il popularise le DJ’ing avec le sample, qui va devenir une composante importante du rap.
Il forme un groupe avec deux M.C. (Maître de Cérémonie ou Mic Controller” : contrôleur de micro), Coke La Rock et Clark Kent, introduisant le toasting et l’avènement du rap. Depuis l’époque de la Jamaïque chaque sound se doit d’avoir son MC.
Il est suivi par Afrika Bambaataa qui sample à son tour des disques de soul, de funk, des musiques électroniques comme celle de “Kraftwerk” qu’il joue dans son célèbre “Planet rock”, il obtient le tître de “Master of records” pour la qualité de ses créations ! et d’autres comme le DJ Grand Wizard Théodore, inventeur du scratch(1), qui fit la musique du film “Wild Style”. Le DJ “Grandmaster Flash”, originaire lui aussi de la Jamaïque, étudiant en électronique, s’intéresse au DJ’ing, il perfectionne alors la technique de Kool Herc et du scratch de Grand Wisard Théodore et invente d’autres techniques comme le “cutting”(2).

De grands DJ’s, qu’on nomme aussi “turntablist” (ou art du DJing en américain), vont suivre aux Etats-Unis comme Prince Paul, Eric Vietnam Sadler, Dr. Dre, DJ Red Alert, Grandmixer DST, Jazzy Jay, X Men ... et faire danser toute la planète hip-hop.
Le DJing utilise les platines, la table de mixage : véritable instrument de création musicale, le beat box ou boite à rythmes, le sample(3) : musique mise en boucle, le dub ou ligne mélodique, inventé par King Tubby dans les années 70 en Jamaïque, art à part entière qui consiste à utiliser des pistes instrumentales appelées aussi “versions” et toujours perfectionné dans les procédés.
La technique du “Human Beat Box” est un art du bruitage avec la bouche : le corps devient l’instrument, basse, scratch, clavier avec Rhazel du groupe The Roots, Buffy des Fat Boys, ou Dougie Fresh, Ready Rock ; ces artistes en sont des représentations mondiales.
Avec l’arrivée de l’ère numérique, les rappeurs jouent aussi sur des musiques mises “en boite”, sur des cassettes numériques appelées DAT (Digital Audio Tape).
Que ce soit “à l’ancienne” ou avec des technologies modernes, le DJ’ing donne toujours lieu à des compétitions de technicité, d’innovation et de virtuosité de la part de chaque DJ !

Le DJing en France
A Paris, c’est dans les années 80 avec le phénomène du rap américain, que les radios diffusent les musiques noires sur Radio7 avec Sidney, Radio Nova et les radios “Arc-en-ciel”, “Carbone 14” ... où Dee Nasty pionnier du DJing français, anime une émission.
Le DJing est un art pratiqué largement dans les discothèque à Paris : le Globo, le Bataclan et aux quatre coins de l’hexagone.
En France, Dee Nasty, est celui qui a fait connaître au grand public les fêtes hip-hop notamment dans des lieux célèbres comme le terrain vague de “La Chapelle” à Paris, où se concentraient toutes les disciplines du hip-hop et qui donnaient lieu à des défis artistiques. le MC Lionel D et Dee Nasty vont créer ensemble un album, ils animent l’émission “Deenastyle” sur Radio Nova qui marquera une époque importante du hip-hop à la fin des années 80.
DJ Chabin fut aussi à l’origine, animateur de radio également, il fit connaitre les premiers rap, il est DJ du collectif jazz/danse “Jeux de Jambes”.
Des scènes hip-hop comme la tournée organisée par Europe 1 en 1982, rassemblant les DJ’s Afrika Bambaataa et Grandmixter DST, les graffeurs Dondi et Futura 2000 et les danseurs du Rock Steady Crew, créèrent l’événement.
DJ Cut Killer et de nombreux artistes dans ce domaine sont depuis dans la lignée des grands DJ’s ...
En 1984, l’émission “H.I.P.H.O.P” animée par Sidney accompagné du danseur FrankllLouise, fait exploser devant le grand public la scène hip-hop et popularise les expressions de la rue. Ce fut une étape phare mais qui va durer très peu de temps ! après l’arrêt de cette émission le hip-hop redeviendra “underground”.

(1) - Le scratch : c’est détourner la platine de son usage normal et en faire un instrument de musique. Il utilise le disque comme un instrument de musique à part entière : le Dj arrête le disque de ses doigts, sur un son et selon qu’il accélère ou ralentit, tout en le découpant sur sa table de mixage, il extrait des notes sur ce son. Ce son sera mixé avec des passages musicaux qu’il isolera d’une seconde platine et ainsi d’extrait en extrait, contruit un autre morceau.“La culture hip-hop”, Hugue Bazin, éditions Desclée De Brouwer.
(2) - Le cutting : qui veut dire littéralement couper en anglais, consiste à découper des morceaux de sample pour les reformer dans un même temps, sur le tempo, à l’aide du crossfader. La technique du cutting a été inventée par le DJ Grandmaster Flash.
(3) - Le sample : extrait, échantillon, en anglais, d'où est né le sampling initié par le DJ Kool Herc, le sampling est une technique qui consiste à isoler sur un disque réalisé par un autre artiste, un beat ou une phrase musicale, puis le mettre “en boucle” pour le répéter à volonté à l’aide du “sampleur” aujourd’hui. Au début du hip-hop, Kool Herc samplait manuellement sur ses platines ! c’est un élément essentiel de la musique rap et permet des utilisations renouvelées et originales de vieux disques de funk, par exemple, ce genre musical étant très largement samplé par les DJ hip-hop.

Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.

Si vous aussi souhaitez compléter nos sources d'informations sur les cultures et disciplines artistiques présentées dans cette rubrique et les faire partager au plus grand nombre, n'hésitez pas à nous en faire part sur notre site origazoom.fr !



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