Licence L.FIXARIS

Hip Hop Culture

LA DANSE HIP-HOP

  "Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !

Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...

J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris

"Peace, Unity, Love and Having fun"
LA DANSE HIP-HOP

C’est la danse des “B.Boys” (Breakers Boys) “B.Girls”. C’était le signe de reconnaissance du mouvement hip-hop avant même le rap, dans les années 70 aux Etats-Unis, avec un groupe précurseur “Rock Steady Crew”.

A l’origine, c’est l’utilisation d’espaces peu conventionnels : la rue, les gares, les centres commerciaux, les cages d’escaliers d’immeubles ... de nouveaux lieux où les défis vont se lancer (les battles), des défis artistiques où entre des phases de danse collective, se produisent des morceaux individuels ou chaque danseur du groupe passe la main à un autre pour qu’il exécute une prestation spectaculaire, une véritable performance gymnique et dansée.

En alliant corps, esprit, espace, temps, la danse hip-hop cherche à répondre à cette tension créative générée par l’urgence.
La danse hip-hop, c’est une autre façon d’avoir une emprise sur le temps et l’espace, à l’instar des autres arts du hip-hop, c’est répondre autrement à l’oppression sociale et culturelle. Le corps est replacé au centre (figure des défis) alors que dans l’espace urbain il apparaît de manière anonyme.

La danse hip-hop a fait son apparition en France en 1982, puis à l’émission “hip-hop” en 1984 (qui ne dura qu’un an, pour des raisons commerciales) avec l’animateur Sidney, où le but était de valoriser cette pratique venue de la rue. C’était la première fois que les médias donnaient autant d’importance à une expression aussi populaire, cela ne s’était jamais vu ailleurs.

On distingue des styles et des techniques très divers, parmi eux :
Le “smurf(1), la “hype”, le "popping", le "locking", le "boogaloo", “l'électric boogie” sont ce qu'on appelle les danses "debout", qui proposent des styles de mouvements articulés, bloqués, des déplacements ondulés, fluides (l’égyptien, le patin ...) et des techniques de mimes ; elles font partie d'un style musical : le funk (courant musical né dans les années 1960/70 issu de la soul music et du jazz rock) et sont appelées "funk style".

Le “double-dutch(2), est une danse avec des cordes à sauter, essentiellement réalisée par des filles, donnant lieu à des compétitions.

La “break-dance(3), c'est l'origine de la danse hip-hop, c’est un mélange de figures acrobatiques, sans cesse enrichies par les personnes et leur propre style. Le danseur “Storm” marqua la première génération de danseurs hip-hop.

Les danses hip-hop relèvent d’une vraie performance physique : tourner sur le dos (la coupole), sur la tête (la couronne), faire le “scorpion”, des vrilles, des “passe-passe” et bien d’autres figures encore, demandent des qualités sportives et artistiques évidentes.
A leurs débuts et encore maintenant, les breakeurs dansaient sur des cartons ou sur des sols lisses (hall de bâtiments publics, entrée des immeubles ...), aujourd’hui de nombreuses scènes ont ouvert leurs portes à l’art de la rue et ont reconnu ces nouvelles expressions urbaines.
Actuellement de nombreuses troupes se sont formées et professionnalisées : “Traction Avant”, “Black, Blanc, Beur”, “Aktuel Force”, “Accrorap” ...
Sur la région PACA, la troupe “Grenade” rassemble des jeunes issus des quartiers des grandes villes, elle illustre une expérience artistique entre danse hip-hop et danse contemporaine, elle échange des styles avec la troupe “Käfig” de la région lyonnaise : l’art et la culture comme moyen de s’en sortir dans un champ social en décomposition, le pari est extrêmement difficile, mais combien dynamisant et stimulant pour la création !

Cependant la danse, comme d’autres disciplines du hip-hop a du mal à se professionnaliser parce qu’empruntant des chemins peu académiques. Elle est aussi souvent rejetée pour sa dimension rebelle qui effraye certaines institutions.

La danse hip-hop rassemble dans ses techniques et chorégraphies des styles et des influences artistiques, sportives, spirituelles issus de de cultures internationales d'Afrique, d'Asie, d'Amérique ... existant depuis très longtemps. Cette vidéo illustre bien les similitudes dans les pas, les gestes et les attitudes effectués par les danseurs quels qu'ils soient à travers les époques et les courants musicaux.
La danse hip-hop perpétue et ré-invente avec de nouveaux codes sociaux et culturels, une expression corporelle sans cesse renouvelée : tradition ancestrale des peuples noirs d'Afrique, véhiculée par le biais de l'esclavage en Amérique où quadrille, capoeira, rag time, revue nègre, be bop et bien d'autres mouvements artistiques vont naître, en réaction à une société raciste et hostile à la cause noire. La danse hip-hop va puiser aussi dans la culture asiatique avec le kung fu, elle s'inspire aussi de figures sportives et acrobatiques que l'on retrouve dans l'athlétisme par exemple.
Toutes ces influences montrent bien l'éclectisme de la danse hip-hop, la volonté de transmettre l'histoire des ancêtres, d'universaliser une culture urbaine et de permettre l'accès au plus grand nombre.

(1) - “Smurf” veut dire littéralement “schtroumpf”. A ses débuts, cette expression artistique fut appelée ainsi parce que les danseurs avaient des gants blancs comme les schtroumpfs.
(2) - “Double dutch” : figures acrobatiques et chorégraphiques (classique, jazz, break, gymnique, hype) sont utilisées à l’intérieur de deux cordes tournant en sens inverse à l’intérieur l’une de l’autre.
“la culture hip-hop”, Hugues Bazin, Editions Desclée De Brouwer.

(3) - Danse au sol : le terme “break-dance” vient de breaking qui signifie casser.

Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.

Si vous aussi souhaitez compléter nos sources d'informations sur les cultures et disciplines artistiques présentées dans cette rubrique et les faire partager au plus grand nombre, n'hésitez pas à nous en faire part sur notre site origazoom.fr !



L. Fixaris

   Téléchargez la brochure !

CONTACTEZ L'AUTEUR DES ORIGAZOOM L.FIXARIS
https://fixaris.fr/
(+33) 613718430
contact@origazoom.fr
Music

Connexion Inscription

Contactez-nous !

   Infos : + 33 620468471
Projets Origazoom