"Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !
Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...
J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris
Aérograttage : Technique réalisée avec la bombe de peinture aérosol et grattage, le contact avec la matière, gratter pour aller plus loin dans le message, quel que soit son âge ! Technique issue de la culture urbaine, du spray painting et des arts plastiques, réalisée avec la bombe de peinture aérosol et qui mélange le graffiti, la calligraphie, le pochoir, le collage, les couleurs, les formes, la matière ... sur des supports multiples : papier, verre, bois ... ou inventés
Afrika Bambaataa : Musicien américain de New-York, de son vrai nom Kévin Donovan, pionnier des DJ hip-hop, fondateur de la "Zulu Nation". Ce nom est tiré du nom d'un chef guerrier "Zoulou" et veut dire "chef bienveillant", en référence à une rébellion de ce peuple en Afrique du Sud, au XIXème. siècle contre les anglais colonisateurs d'où il sortit vainqueur après un combat légendaire !
Abuser : Taguer sans discrétion
Arracher : Faire des tags en grande quantité
Banlieue : Le mot banlieue est un mot chargé de sens. Il désigne l’espace périphérique fortement urbanisé des grandes villes ou des villes de province, que ce soit “les grands ensembles” (la cité, le quartier), les banlieues industrielles (les zones industrielles) ou banlieues pavillonaires de certaines régions. Dans l’imaginaire collectif, c’est surtout l’espace où se focalisent les peurs et les exclusions sociales. Quand le milieu politique parle de banlieue aujourd’hui, ne parle-t-il pas souvent de “problèmes de banlieue”, avec une connotation péjorative ? Si l’on se réfère à l’histoire, au moyen âge ce mot est déjà utilisé et “ban” signifie le territoire de juridiction du seigneur et la loi qu’il y exerce (proclamer une décision, mettre au ban) et “lieue”, la notion géographique de distance Au fil des siècles cette signification évolue et le mot banlieue se déprécie, devenant le lieu accueillant la population rurale et ouvrière en quête de travail et les usines. Puis dans les années 50, pour les besoins d’une France en pleine reconstruction, les populations d’origine étrangère que celle-ci a sollicitées, viennent s’amasser dans les grandes cités populaires pour travailler et vivre ! Aussi, si la richesse multi-ethnique et multi-culturelle est débordante, le chômage progresse depuis les années 70 et l’environnement urbain se dégrade avec une discrimination montante, tout cela fait des ravages, avec les conséquences que l’on connait : pauvreté, délinquance ... Les banlieues portent aujourd’hui le nom de ghettos et de zones sensibles, pour ajouter un peu plus à la réputation !
Baranne : Gros marqueur rempli de peinture avec la mine en mousse, utilisé pour les tags sur tous supports lisses
Battle : Ou bataille en anglais, dans le hip-hop, c’est l’art du défi, donnant lieu à des compétitions, en danse, en rap ...
Beat : Mot anglais signifiant battement. En musique c'est le temps de la mesure, le rythme
Beatboxing : On dit aussi “Human beat box”, c’est une technique qui consiste à produire des sons, des rythmes, avec sa bouche, imitant des instruments de musique, batterie, guitare, etc ..., des sonorités aigûes ou basses
Beef : Dans le milieu du rap, avoir un "beef", c'est avoir une embrouille, une mésentente, avec un MC, un crew ou un autre artiste
Blacks Panthers Party : Ou “parti des panthères noires” (la panthère noire sera son emblème), mouvement nationaliste radical, fondé par Elridge Cleaver et Huey Newton à Oakland (banlieue de San Fancisco, Californie), proche du black power et de la Nation Of Islam, qui prône la séparation des populations de couleurs dans les organisations économiques : banques, entreprises ... et un retour aux racines en mettant en avant l’identité et l’héritage africain, les richesses culturelles et artistiques avec les “Last Poets”, pionniers du rap, entre autres. D’autres célébrités marqueront ce mouvement comme Angela Davis, activiste importante pour les droits des noirs
Black Power : Ou “pouvoir noir”, en 1966 aux Etats-Unis, mouvement politique qui incita la communauté noire à prendre son destin en main. Dans l’objectif de lui redonner une véritable identité, lui faire prendre conscience de son histoire, de ses richesses culturelles, de sa force et de ses racines, rendre le peuple noir acteur dans les différentes instances de leur ville, dans la vie politique et prendre le pouvoir sur la communauté blanche dominante. Deux courants de pensée s’affrontèrent : le SCLC, parti de Martin Luther King pour les droits civiques, qui refusa la séparation totale d’avec la communauté blanche et d’autres mouvements du Black Power : Nation of Islam, Black Panthers, plus radicaux dans leur philosophie. Cette différence fondamentale entraina la rupture entre ces organisations. D’autres personnages marqueront la lutte aux côtés de Martin Luther King, comme Jesse Jackson en 1966. Des artistes célèbres s’engageront dans le mouvement pour les droits civiques, comme Joan Baez, Harry Belafonte
Blaze : C’est le nom, le pseudo du tagueur, signature du tagueur ou graffeur
Block party : On dit en français “bloc partie”, à l’origine, à New-York, c’est un rassemblement musical sauvage, au pied des immeubles dans les quartiers du Bronx, du Queens, de Brooklyn ... (quartier se dit “borough” en américain). Les block parties ont annoncé l’ère hip-hop dès le début des années 70 où les DJ’s étaient les rois de la fête et faisaient danser la population !
Block style : Premier style de lettrage dans le graffe, inspiré du tag, aux grandes lettres carrées. Futura 2000 et Lee font partie des premiers à importer le lettrage graffe des Etats-unis. En France, Bando et Boxer sont des graffeurs de la première génération
Boogie Down : Le South Bronx ou Sud Bronx est appelé aussi “Boogie Down” respectueusement, en référence à ce territoire d’infortunes et de prédilection qu’il représente pour la naissance du Mouvement hip-hop, pour cette culture noire si inventive qui a explosé artistiquement et économiquement aujourd’hui, au niveau mondial ! “Boogie Down Production” ou B.D.P. était aussi le nom du groupe de rap dont KRS-One était membre
Book ou Black book : Ou "livre" en anglais, c'est un un cahier d'esquisses, de réalisations de maquettes, de photos, des créations graphiques réalisées par le tagueur ou graffeur. C'est le recueil de toutes ses réalisations. Il est le témoin de son évolution et de ses choix techniques, culturels et artistiques
B.Boys ou B.Girls : "Break Boys" ou "Break Girls", nom donné aux adeptes du hip-hop, au début des années 70 à New-York. Ils ont participé eux aussi à rendre visible et identifiable cette culture devenue universelle, par leur style vestimentaire de rue, leur attitude, leur allure menaçante ! C'est aussi le nom donné depuis, par les médias, aux danseurs et danseuses hip-hop qui développèrent leur propre style de danse au fil des breakbeats
B.Boys graffiti : Personnage faisant partie du mouvement, vient de “Breaker Boy”, apparaissant très souvent dans les fresques graffe
Zulu Ztélla - "Salut, Je voudrais faire une petite remarque à propos du hip-hop dictionnaire, sur le mot BBOY BGIRL, la vraie origine vient de Kool Herc, qui vient du terme "break the point", soit "casser la baraque", les bboys et bgirls sont ceux qui font du break dance et ils ne représentent pas tous les éléments du hip-hop, juste le bboying (car break dance a été donné par les médias). On peut aussi faire un rapprochement de ce mot avec break beat, break boy, beat boy, etc ..." Peace et bonne continuation à vous !
Breakbeat : Sound system. Kool Herc est à l'origine de la musique "breakbeat", avec la particularité d'utiliser des basses très puissantes !
Break-dance : C'est la danse hip-hop "au sol" où les figures demandent comme dans la danse debout des vraies performances dansées et gymniques. Les techniques les plues connues en sont : le passe-passe, la vrille, le scorpion, la coupole ...
Burner : Dans le milieu du graffiti c’est une “brûlure”, c’est un graffiti réalisé avec une bombe aérosol “chromée” couleur argent ou or
Bebom : Bombe de peinture aérosol
Book : Classeur, livre, cahier où il y a les esquisses, dessins d’un graffeur
Brûlure : Lettrage comportant deux couleurs, en général le noir et l’argent
Bubble : Lettrage graffe en forme de grosse bulle
Calligraphie : Ce mot est tiré du grec "kallos", beauté et de "graphein", écrire. La calligraphie est l'art de la belle écriture et de la forme. Les calligraphies latines, arabes et chinoises sont sans doute les plus connues et font appel à des outils comme le pinceau, le calame, la plume d'oie ... Cette belle écriture remonte à la plus haute antiquité pour la calligraphie chinoise. Depuis les moines, spécialistes des enluminures pratiquaient cet art avec excellence et la calligraphie arabe plus récente offre une richesse de diversité et de styles. Elles ont toutes le point commun de faire appel à une grande concentration, habileté, technique et personnalité spirituelle. La calligraphie dans le tag, dans le graffe, demande une recherche graphique permanente, beaucoup de talent et d'ingéniosité artistiques ; c'est toujours la quête du trait le plus pur, le plus expressif
Calligraphe urbain : Le calligraphe urbain a l'audace et la spontanéité du taggeur, la rectitude et la rigueur du calligraphe asiatique, le sens de la douceur et de la précision de l'oriental.
Ses créations explorent les formes tout en étant sensibles au chemin parcouru par chaque culture.
La pratique du calligraphe urbain s'enrichit des textures, des outils, des concepts et de la technologie de notre époque.
Même si le vide peut être un terrain d'entraînement, son outil de prédilection est la bombe aérosol car elle permet de consacrer un maximum de temps à la création pure.
La "jungle" urbaine stimule la vivacité du calligraphe et plébiscite son ingéniosité à tout moment, il développe des outils qui sont spécifiques à sa pratique, tel que cet outil original et efficace appelé "Nozo".Le calligraphe urbain n'oublie pas l'origine du savoir-faire qu'il exploite, il s'inspire de l'expérience des anciens, qu'ils soient séculaires ou "old school", il ne se mesure jamais dans le but d'être le plus grand ; il sait qu'il est le créateur d'oeuvres uniques, différentes et belles. Modeste, il trouve son équilibre dans son originalité et dans la recherche de son style.
Personne ne nait lettré, le calligraphe a du apprendre, c'est donc naturellement qu'il transmet à son tour ses astuces et son savoir.
Le maître calligraphe urbain, en plus d'être expert dans sa pratique a une vision claire sur ses acquis, il sait quoi enseigner à celui qui veut en savoir plus.
Il peut décortiquer son propre savoir-faire pour transmettre de manière ludique et efficace ses techniques et son expérience. Il initie le néophyte sans le noyer de détails inutiles, il sait expliquer et apporter ce qui manque à ceux qui cherchent à s'améliorer.
Il peut expliquer ce "plus que la technique", prolonger "la portée du geste" et proposer des chemins d'ouverture à ceux qui ont les mains qui se crispent au moment de créer. La calligraphie urbaine est basée sur l'écriture, elle trouve sa part de beauté dans un univers visuel majoritairement construit par l'homme, elle charme parce qu'elle transpire de manière souvent virulente un exotisme flagrant exprimé par la rencontre des formes, des espaces, des civilisations et des cultures. Elle est une trace sculptée par celui qui la réalise, une empreinte qui traverse le temps.Tantôt qualifiée de "contemporaine", de tagg, de graffiti, parfois appelée kalligraffiti, la calligraphie urbaine ce " nouvel art" est de plus en plus médiatisée.
Elle utilise tous les canaux de diffusion pour atteindre sa cible : vos yeux. Dans ce contexte social délicat des années 2000, une partie considérable des académies et des institutions restent septiques face à cet "art de rue". Comme l'art du graffiti (au sens large), le calligraphe a oeuvré depuis les premières communautés urbaines, créateur d'écritures, d'icônes ou de symboles vecteurs de messages. Alors que les calligraphes traditionnels avaient pour source d'inspiration la nature, l'équilibre et la foi, la calligraphie urbaine est l'hybride quasi incontrôlable des calligraphies asiatiques, africaines, gothiques ou sud-américaines ...
La calligraphie urbaine est un "brassage à l'échelle planétaire des cultures, des manières de voir, de retranscrire et de créer". Nod et Cazo
Chrome : Le chrome est une réalisation picturale. Il est rapidement exécuté sur différents supports, en noir ou en chrome argent, or ... et l’impact visuel est toujours frappant, éclatant !
Collage : L'art du collage est très utilisé aujourd'hui. Allié au graffiti, avec la peinture aérosol, il offre un terrain d'expérimentation et d'expression sans cesse renouvelé ! il consiste à assembler dans une composition plastique, sur n'importe quel support, des éléments de toute nature : photos, images, coupures de journaux, objets .... selon l'inspiration de chacun. Au début du XXe. siècle, cet art s'illustre avec les peintres Picasso, Braque, puis Matisse ... mais cette expression artistique témoigne et perpétue des techniques très vieilles dont les traces remontent au Moyen-Age
Commandeur : Nom donné au tout premier DJ en Jamaïque, dans les “dancehall”
Crew : Equipage, bande, groupe hip-hop appelé aussi posse
Crossfader : Pièce de la table de la mixage appelé potentiomètre, permettant de répartir le volume entre deux platines, dans le djing
Crunk : Style de musique rap du sud des Etats-Unis appelé “dirty south” (sale sud), popularisé par Lil’Jon à Atlanta. Le crunk est un genre musical beaucoup plus rapide qui mélange son répétitif, musique électronique et qui est joué en général très fort. Crunk serait une contraction de crazy (fou) et de drunk (ivre)
Caille-ra : Du verlan “racaille”, délinquant
Cartonner : Action de peindre massivement sur une surface
Chetor : Marqueur utilisé par l’ensemble des initiés pour décorer les rues et le métro
Cosmonaute : Surnom donné par les tagueurs aux membres du G.I.P.R. (organisme chargé de la surveillance du métro)
Danse debout hip-hop : Techniques du smurf, popping, locking, électric boogie ou boogaloo, moonwalk, patin, pop-corn ... consistant à se déplacer dans des gestes ondulés, des pas saccadés, glissés ou bloqués, formant des contre-mouvements, si bien représentées par James Brown, puis Mickaël Jackson. Des danses hip-hop issues du funk comme le “Détroit Pimp”, le “Funky Broadway” de Dyke and the Blazers, le “Monkey” de Major Lance, le “Tighten up” d’Archie Bell, le “jerk “d’Alvin Cash, sont des variantes du boogaloo, typique des années 60/70
Dancehall : Soiréee dansante reggae en Jamaïque, immense art populaire marqué par la rue, animé par le DJ. Le dance-hall parlé est difficilement accessible aux non-jamaïcains parce que les textes des DJ sont déclamés en patois du pays
Deejay : Disc jockey, littéralement celui qui chevauche les disques ! En Jamaïque, c'est le MC (Maître de Cérémonie). Dans le milieu hip-hop, c'est l'inverse, c'est celui qui intervient sur les platines pour le MC
Dirty dozens : Le parler rap prend ses racines dans les dirty dozens, répliques verbales de la communauté noire, dont l'argot de rue "le jive" est le langage des bluesmen et jazzmen. C'est un langage fait de plaisanteries, railleries, vantardises, visant à tourner en dérision, qu'il faut savoir comprendre, y répondre et surenchérir pour affirmer sa vivacité d'esprit, son talent oratoire. C'est aussi un langage à caractère pornographique
Diss : De “to diss” manquer de respect, agresser, prendre à partie un artiste, un rappeur ou un groupe, dans un texte de rap. C’est une façon de faire assez utilisée dans le milieu du rap, c’est une bataille de rimes qui se réglait entre rimes au début du hip-hop, et qui a donné lieu ausi à des règlements de compte
Double dutch : C'est une technique sportive issue de la danse hip-hop qui consiste à sauter, faire des figures acrobatiques, à l'intérieur de 2 cordes en mouvement. A l'origine, le double dutch est une discipline pratiquée par des filles (le groupe "Génération Ebène" en fut une figure emblèmatique), aujourd'hui pratiquée largement par les garçons aussi
Dubbing : Terme technique visant à copier une bande sonore ; le dub est le nom de la version purement instrumentale. Technique permettant d'isoler des pistes instrumentales individuelles
Dubplate : Disque gravé dans de l'acétate en un unique exemplaire dans les années 60, destiné au sound system
Entertainment : Divertissement en américain
Fat cap : Embout de la bombe aérosol qui permet d’obtenir des gros traits
Figuration libre : Art pictural représenté en France par Robert Combas, Hervé Di Rosa et bien d’autres, Speedy Graphito ... aux Etats-Unis par Jean-Michel Basquiat, Keith Haring ... pour les plus célèbres d’entre les “graffiti artists”
Folp ou Throw up : Lettrage gonflé se situant entre le tag et le graffe
Flow : Qualité d'élocution, de débit, du MC dans son rap
Fondu-enchaîné : Technique du DJ'ing qui consiste à mélanger la fin d'un morceau de musique avec le début du morceau suivant, de manière à assurer une transition progressive
Free style : Ou “style libre”, c’est l’improvisation totale dans le rap ou chacun réplique oralement et spontanément. Le free style est un art que chaque rappeur se doit de maîtriser, accompagné d’un son, d’un beatbox ! Cet exercice de style se retrouve dans les autres disciplines du hip-hop : danse, djing, graffe, beat box
Fresque : C'est une composition picturale grandiose qui raconte une histoire ! Dans le graffiti, en plus du travail du lettrage, s’ajoute la création du personnage (propre aux Européens), dans la fresque, écriture, personnage, couleur, paysage se mélangent pour former un tableau gigantesque. Mode 2, Popay, Jeax ont été de ceux qui ont créé un style dans ce domaine
Funk : C’est Jerry Roll Morton, un des pionniers du jazz, qui évoque le premier ce mot en 1938 dans une chanson. Musique représentative de la culture noire, dans les années 60, issue du jazz et de la soul, où la batterie a un rôle primordial, avec les cuivres entre autres. Cette musique à la particularité de jouer des rythmes amplifiés, syncopés et donne une grande place aux instruments. James Brown en a été la figure emblématique, avec George Clinton, Funkadélic, Isaac Hayes ...
Le funk est une base sonore largement utilisée pour être samplée par les DJ hip-hop.
A noter plusieus significations de ce mot :
- funk est tiré de l'anglais "funky" qui veut dire littéralement "puant"
- au XVIIe. siècle, le mot funk désignait aussi la fumée du tabac, trouvant des origines dans le mot “fonck” en hollandais
- plus tard, il prend le sens de “faire peur” : to funk
- au XXe. siècle, c’est aussi une connotation sexuelle et crue, que l’on retrouve dans de nombreux enregistrements américains de jazz, de rock’n’roll
Funky : Ce terme a été utilisé pour la première fois par un des pionniers du funk : Arlester “Dyke” Christian, qui avec son groupe Dyke & The Blazers, fin 1966, intitule une de ses chansons “Funky Broadway”, parue sur le disque “Black Dance”, du nom de la danse insolite qu’il invente. Ce morceau fut un énorme succès populaire dans l’oeuvre de ce groupe de phoenix (Arizona). D’après l’ethnologue Robert Harris Thompson, le mot “funky” est issu de la langue “Ki-kongo” (une des langues du Congo) et veut dire “sueur positive”, la sueur représentant ici l’essence du funk, l’expression brute et charnelle de la musique noire. La musique funky désigne aussi un style et une sensibilité simples et terre à terre, plus précisément, qui a le style et la sensibilité du blues. Un autre artiste : Rufus Thomas, utilisera ce terme dans ses morceaux dansés si pittoresques
Ghettoblaster : Poste de radio de taille énorme et d’une grande puissance de son, utilisé dans les années 70/80 par les B.Boys pour écouter et diffuser de la musique dans la rue et danser
Gimmick : Terme musical issu du jazz, désignant un élément de quelques notes, reconnaissable à l’oreille par un son ou un rythme particulier, qui, répété dans un morceau, imprimera la mémoire et permettra d’identifier facilement celui-ci
Goodies : Nom des premiers sound systems en Jamaïque dans les années 50
Gospel : Ou “Evangile”. Le gospel, chant religieux chrétien, trouve ses origines au XVIIème. siècle en Afrique avec la déportation des esclaves noirs qui vont subir l’évangélisation de masse. Les chants liturgiques des églises blanches (chrétiennes et protestantes) mélangés aux musiques ancestrales africaines vont faire apparaître les “Negro Spirituals”. La musique gospel moderne émerge dans les années 1920/1930 aux Etats-Unis, du Mississipi à Chicago, elle est essentielle pour les communautés noires, au sortir de la “Grande Dépression” qui affecte les Etats-Unis à cette époque, où les noirs n’ont souvent que le chant comme exutoire à la pauvreté, dans les campagnes comme dans les ghettos urbains. Le gospel est l’expression chantée d’une révolte des noirs à l’encontre d’une Amérique raciste, une façon de dépasser spirituellement les souffrances passées et présentes, et véhicule des messages de “liberté” et “d’espoir” au monde entier ! On peut citer des formations importantes, le “Golden Gate Quartet” dans les années 30/40, puis les “Soul Stirrers” ... et Sam Cooke, Sister Rosetta Tharpe, Mahalia Jackson, Aretha Franklin, James Brown, Otis Reding, Ray Charles ... et la liste est longue de grands noms dans ce courant musical, sans compter les nombreuses chorales, harmonies professionnelles et amateurs dans le monde entier, faisant exploser les clivages “noirs-blancs” aujourd’hui !
Graffe, Graff, Graf : Peinture ou fresque murale, on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies ... graphe vient du grec "graphein" qui signifie écrire
Graffiti : Graffiti : Mot italien signifiant "dessin gravé", vient du verbe italien ”graffiare” qui veut dire graver sur les murs, les portes, les palissades ...
Grillz : Dents en or, dans le rap c’est un style, un blindage ! à l’image du “lascar”
Griot : Ou "Gewel" en terme sénégalais. On pourrait l'appeler aussi "barde". Il a joué un rôle très important en Afrique de l'Ouest, dans la transmission orale de la culture des peuples. L'art du Griot consiste à aller de village en village pour transmettre la vie spirituelle passée, présente et future de la communauté, accompagné d'un instrument de musique (kora, tambour). Cet art demande de la virtuosité et une grande mémoire dans le chant et la musique. Le griot tient un rang social élevé au sein de la communauté noire
Groove : Rap à tendance poétique, "style lover"
Gueta : En langage “verlant” c’est le tag, la signature du tageur
Hall of fame : C’est le "mur des stars", ou le mur qui est souvent peint par des graffeurs de renommée
Hardcore : C’est la tendance engagée, revendicative, radicale, dans la culture hip-hop
High light : Trait blanc pour l’effet lumière
Hip Hop : Plusieurs sources nourrissent l'étymologie de HIP-HOP :
Hip en anglais veut dire hanche, mais cela n'a pas de rapport direct avec le hip-hop. En anglais "to be hip" ou être hip veut dire être à la mode, dans le coup ! En argot américain, hip signifie "l'intelligence" dans le sens de "débrouillardise" (cela peut faire penser au raggamuffin jamaïcain !). Hip prend également sa source dans le mot "hipi", terme africain du dialecte Wolof qui veut dire "regarder, ouvrir les yeux". Ce "hipi" forme également la racine du mot "hyppie" et s'entend dans le sens de "être cool, branché ..." et rejoint le hip ou hype, to be hip dans un jeu de mot.
Hop est une interjection qui fait penser au saut, en anglais "to hop" veut dire sautiller, le hop apporte le mouvement. Le hip-hop prend tout son sens dans ses différentes approches, il est donc défini comme "l'intelligence en mouvement". "Hip and Hop is intelligent movement", KRS-One. Ce terme de Hip-Hop a été utilisé dans sa musique par le DJ "Old School" Luv Bug Starski et a annoncé le mouvement culturel dit "hip-hop" dans les années 70, dans le Bronx à New-York. Une autre origine de hip-hop aurait été donné en rapport avec le rythme des marches militaires, le mot hip-hop aurait été utilisé par un rappeur pour cadencer cette marche !
Holler : Terme de musique de jazz, littéralement : cri, braillement. Le holler se situe entre le cri et le chant, c’est une forme vocale d’origine africaine plus brève que la work song. Très utilisé par les esclaves noirs, comme défoulement solitaire, cri de ralliement ou message codé pendant le travail, il peut être repris au vol par d’autres travailleurs qui le propagent à travers champs (holler field) ; on parle aussi de street holler, véhiculé par les vendeurs amubulants. Le holler utilise toutes les gammes de voix et d'influences harmoniques venue d'Europe que l'on retrouve dans le blues. C'est aussi l'origine du langage rap
Homeboy : C’est le pote de quartier, dans le parler populaire du ghetto, home signifiant l’appartenance à la cité, au quartier. Ce mot fut utilisé par le mouvement Black Power en signe de ralliement
Hustler : Lascar, bandit de rue
Hyphy : Mouvement musical rap de la Côte Ouest des Etats-Unis né dans les années 90, initié par Too Short, popularisé par le DJ Shadow, E40, Keak Da Sneak. Mélange de plusieurs influences : snap music d’Atlanta, crunk ; c’est une musique qui s’écoute à fond ! à partir des voitures et des boomers surpuissants ou en strip-club
I.F.S (International Free Style) Graffiti : Film DVD d'une heure en version française et anglaise, documentaire reportage sur la culture hip hop et graffiti, sorti en 2006, label Nod et Cazo"
Jam : De "jam session" ou faire un "boeuf", rassemblement spontané de musiciens
Jive : Dérivé du Wolof "jev" qui signifie dénigrer. Argot, baratin des Rude Boys, des deejays
Kalligraffiti ou calligraffiti : "Belle écriture ou beau dessin, trait, ligne". Du grec Kallos, beauté, et Graffiti, dessin gravé, du verbe italien graffiare, graver. La kalligraffiti tient compte de ces deux origines pour former un nouveau mot marquant "la conscience de l'auteur", s'inscrivant dans la continuité des ancêtres préhistoriques qui gravaient sur les parois des murs des cavernes pour laisser une trace de leur existence, marquer leur passage ! Le kalligraphe s'inspire de toutes les calligraphies qui l'entoure : arabes, chinoises, latines ... pour créer et développer son style
Kids : Jeunes taggeurs, graffeurs
Krump : C’est une nouvelle forme d’expression dansée, née à Los Angeles, sur la Côte Ouest des Etats-Unis, mélange de danse hip-hop, de danse africaine, avec une chorégraphie frénétique, donnant lieu elle aussi à de véritables “battle”. Thomas Johnson, en réaction aux guerres de gangs qui ravagent la ville et aux émeutes raciales de Watts en 1992, (faisant suite au procès de Rodney King, jeune noir passé à tabac par quatre policiers blancs. Bien qu’une vidéo diffuse largement cette bavure, les policiers seront acquittés) créé à cette époque un personnage qu’il appelle “Tommy The Clown” et une nouvelle danse le “clowning”. S’inscrivant dans ce contexte social et politique difficile des ghettos de L. A., et pour lutter contre les dérives qu’il génére, le krump explose, créé par les “Krumps Kings” dont le leader Tight Eyez, dans les années 2000, qui développent de nouvelles techniques. Le krump devient un véritable phénomène culturel et gagne Hollywood, popularisé par David LaChapelle qui réalise des clips et un film “Rize”
Locking : C'est une danse debout "hip-hop", très expressive, faisant partie du "funk style", inventé par un danseur américain "Don Campbell", dans les années 70, où des figures célèbres comme le "pointing" sont réalisées. To lock en anglais veut dire fermer !
Logotype : nouvelle forme de graffiti, propre à l’Europe, utilisant l’iconographie
Masterpiece : Fresque murale de grande envergure réalisée par un graffeur, chef d’oeuvre ou pièce de maitre, dans le milieu du graffiti
Mettre à l'amende : Faire payer les bombes, dépouiller, frapper quelqu’un ou bien être meilleur que son rival
MC : En anglais, Master of Cérémonie ou Maître de Cérémonie, cela veut dire aussi "Mike Controllers" ou Contrôleurs de Micro. Dans le hip-hop, c'est celui qui rappe, alors qu'à l'origine des sound systems en Jamaïque, le MC était aussi le DJ qui jouait les disques
Mixage : Technique du DJ'ing où les disques sont synchronisés manuellement à l'aide du réglage de la vitesse des platines. Ces disques sont retravaillés avec diverses variations à partir des égalisations : les équalizers ou niveaux de fréquences graves, moyennes ou aigües, puis vient se rajouter l'utilisation du fader et crossfader
Mixtape : Compilation de plusieurs compositions musicales, et particulièrement de plusieurs groupes ou MC’s
Mouve : Mouvement hip-hop
Muralisme mexicain : C'est une pratique et un mouvement artistique où on réalise des fresques représentant des scènes de la vie courante, des peintures murales sont aussi dédiées à la mémoire de personnes disparues. La composante politique y est très forte avec la révolution mexicaine du début du XXe. siècle qui a institutionnalisé cet art. Le muralisme mexicain a très largement influencé le graffiti, dans les années 60 aux Etats-Unis, véhiculé par les migrations des communautés latino-américaines
Name plate : Boucle de ceinture arborant le nom du tagueur
Nation of Islam : Nation de l’Islam aux Etats-Unis ou Black Muslims, musulmans noirs, organisation religieuse et politique créée en 1930 par Wallace Fard Muhammad à Détroit. A partir de 1934, c’est Elijah Muhammad qui lui succède, puis Louis Farrakhan. Malcolm X fut la figure emblématique de ce mouvement dans les années 50/60, il est assassiné par des membres de la Nation Of Islam en 1965, en raison de nombreuses divergences politiques et religieuses qui l’ont opposé à Elijah Muhammad et de sa notoriété grandissante et gênante pour le pouvoir de l’organisation elle-même
New school : Artistes de la “nouvelle génération” dans le milieu hip-hop
Niggaz : Jeunes noirs fans de gangsta rap
Nod&Cazo : Mouvement artistique indépendant, Label Collectif U.F.S "Universal Free Style", pour la diffusion et le suivi de créations culturelles, de concepts artistiques, à dimension internationale
Old school : Artistes de la “vieille ou ancienne école” dans le milieu hip-hop
Old timer : Ancien du mouvement
Out line : C’est le contour du lettrage, la ligne extérieure qui met en lumière ce lettrage
Origazoom : ORI parce que le mouvement est à l'ORIGINE du pli, que l'on retrouve aussi dans les cultures japonaise et chinoise au travers de l'ORIGAMI (折り紙) qui est l'art du pliage du papier et du sourire !
A est le commencement du mot Amour (qui précède la Bienveillance), élément central dans "OrigAzoom", c'est le cheminement qui nous relie aux autres et mon Art en fait partie.
A est la première lettre des alphabets cyrillique, hébreux, latin, grec et arabe, des traits pliés, tout comme les premières écritures hiéroglyphiques et cunéiformes qui sont ce langage fraternel qui nous lie, nous relie.
Et ZOOM, le regard profond et panoramique (agrandissement) sur l’infiniment petit et l’infiniment grand où tout est lié.
Pac man : surnom donné aux travaileurs de la “Comatec” (organisme chargé du nettoyage des voitures de métro taguées), dû à leur tenue jaune
Piece : C’est la peinture murale, la fresque, le graffe ...
Pitch : Vitesse de lecture du sample, du vinyle
Pochoir : Expression artistique à part entière, dans les années 80, la technique du pochoir consiste à peindre des figures anonymes ou célèbres de différentes tailles jusqu’à la taille humaine en s’aidant du pochoir découpé dans un matériau plutôt rigide pour qu’il puisse être ré-utilisé (papier ou carton épais, métal, bois ...). Le choix du motif sera retenu soit à partir d’une photo, d’une affiche ou autre support, et sera détournée selon l’inspiration de l’auteur !
Les pochoiristes les plus connus en sont Blek, Ernest Pignon Ernest, Miss Tic, Epsylon, Jérome Mesnager, Marie Rouffet, Gérard Zlotykamien et la liste est longue d’artistes oeuvrant dans ce domaine depuis
Pompage : Copier le style d’un tagueur ou d’un graffeur
Popping : C'est une danse debout "hip-hop", faisant partie du "funk style", consistant à déplacer son corps de façon désarticulé : isoler des parties de son corps, faire des mouvements bloqués, ondulés, faire des vibrations. Le Robot, le Tétris (l'égyptien), le Moonwalk sont des techniques bien connues et demandent style et virtuosité ! Le popping est originaire des Etats-Unis, popularisé par la Compagnie "Electric Boogaloo" et leur leader "Boogaloo Sam", dans les années 70 ; mais bien d'autres artistes ont illustré cette danse également
Posca : C’est un marqueur de peinture de différentes couleurs, utilisé pour taguer l'intérieur des trains et toutes autres surfaces lisses
Posse : Crew, à l'origine, terme militaire donné pour les bandes armées dans les westerns et couramment utilisé par les groupes hip-hop
Raggamuffin : De l'anglais rags, guenilles, haillons et muff, empoté, bon à rien ; raggamuffin désigne une personne : un vaurien, un voyou et un genre musical : le ragga, fusion du reggae dancehall et du hip-hop avec des sons électroniques ajoutés, chanté et parlé dans un phrasé très rapide. En Jamaïque, être raggamuffin, c'est un mode de vie, un état d'esprit pour les jeunes issus du ghetto, appelés aussi "Rude Boys", c'est le chanteur de ragga, dur et débrouillard !
Rap : A l'origine c'est la "tchatche", c'est une des formes des "dirty dozens", un baratin visant plutôt à l'arnaque
Riddim : Forme dialectale de rythme en patois jamaïcain, tiré de l'anglais "to ride" chevaucher
R’n’B : Nouveau genre musical à ne pas confondre avec le rythm’n’blues. Le R’n’B est une musique populaire issu du rap et du mouvement hip-hop
Rythm’n’blues : Genre musical des années 30/40, issu de la culture noire aux Etats-Unis, avec le gospel, il fait suite au “jump blues”. Le nom de rythm’n’blues est inventé par Jerry Wexler en 1947 (paru dans le magazine “Billboard”, revue spécialisée sur l’industrie du disque), futur dirigeant du label “Atlantic”. Dans les années 50, le rythm’n’blues préfigure le rock’n’roll qu’il mélange au lyrics “doo-wop”. Représenté par le célèbre Wynonie Harris à ses débuts, le rythm’n’blues sera surnommé “race music” par les blancs, parce que c’était une musique essentiellement noire. Le rythm’n’blues influence la soul, avec Aretha Franklin, James Brown et de nombreux artistes futurs dont les Rolling Stones ... Ce genre musical afro-américain marquera la musique jamaïcaine avec le style “shuffle” et “ska”
Rub-a-dub : C’est une danse populaire jamaïcaine dans la lignée du dancehall et du ragga
Rude Boys : En Jamaïque, jeunes des ghettos, appelés aussi "Raggamuffins"
Sample : Extrait, échantillon, en anglais
Sampling : Initié par le DJ Kool Herc, le sampling est une technique qui consiste à isoler sur un disque réalisé par un autre artiste, un beat ou une phrase musicale, puis le mettre “en boucle” pour le répéter à volonté à l’aide du “sampleur” aujourd’hui. Au début du hip-hop, Kool Herc samplait manuellement sur ses platines ! c’est un élément essentiel de la musique rap et permet des utilisations renouvelées et originales de vieux disques de funk, par exemple, ce genre musical étant très largement samplé par les DJ hip-hop
Scapo : Verlan, marqueur “posca” utilisé par l’ensemble des initiés pour les rues et le métro
Scratch : Technique du DJing inventé par le DJ Grand Wisard Théodore qu'il découvre après avoir posé accidentellement les doigts sur le disque. Il développe et perfectionne cette technique qui consiste à arrêter le disque avec les doigts sur un son, le ralentir et l'accélérer, puis recomposer des sons à l'aide de la table de mixage. Cette rythmique est devenue depuis une technique incontournable dans l'art des DJ démontrant leurs talents particuliers dans cette expression à part entière
Sélector : C’est le nom que l’on donne au DJ, à l’origine en Jamaïque, c’est celui qui choisit les disques pour le MC
Sérigraffiti : La sérigraffiti consiste à réaliser des séries de tableaux graffiti sur le même thème, uniques, et déclinés de couleurs différentes à la manière du "Pop Art" et du procédé qui le caractérise : la sérigraphie
See-ya : Au revoir
Skinny : Embout de la bombe aérosol qui permet d’obtenir des traits fins
Slam : Le “Slam” en France est inspiré des Etats-Unis où il existe déjà depuis les années 80. C’est un jeu de poésies créé par Marc Smith, issu des “spoken word” ou club de poésie, dans les 50/60 aux Etats-Unis.
Slums : Bidonville
Smurf : Ce mot veut dire "schtroumpf". C'est une des danses "debout" dans le hip-hop. On a appelé cette danse smurf car les danseurs hip-hop portaient des gants blancs comme les schtroumpfs !
Soul : C’est un genre musical des années 50/60 aux Etats-Unis. C’est l’expression de “l’âme noire”, “une nourriture spirituelle” représentée par Solomon Burke (qui s’autoproclame roi de la soul en 1961, avec cape et couronne !), Sam Cooke, James Brown, Ray Charles, Jackie Wilson, Otis Redding ... qui donnera naissance au funk
Sound system : Version jamaïquaine du mobile disco avec platines, micros et grosses enceintes
Spoken word : Club de poésie aux Etats-Unis dans les années 50, à l'origine du slam
Sticker : Autocollant utilisé dans le milieu du graffiti que l’on peut rapidement poser sur n’importe quel support, c’est aussi un flyer collé. Le sticker peut représenter un tag, un graphisme ou autre création. Poser un stick s’apparente à l’acte de poser un tag : en mettre le plus possible pour être vu par un maximum de gens
Tag : C'est une signature codée rapidement exécutée, formant un dessin d’intention décorative sur n'importe quelle surface : mur, voiture de métro ... avec des outils divers : bombe aérosol, marqueur ... Le tag est aussi un moyen de communiquer grâce à des surnoms, de s’affirmer en tant que jeune créateur et de marquer son passage. TAG est le nom d'un des premiers crews (groupe) de tagueurs dans les années 70 à New-York, qui signifie "Tuff Artist Group", et qui a donné son nom au tag
Toaster : Premier rappeur, précurseur du rap actuel, U Roy fut un des pionniers en Jamaïque
Top to bottom : Peinture graffiti couvrant tout le côté d’une rame de métro ou de train ...
Toyer : Dans le graffiti, repasser ou dégrader un tag ou un graffe de quelqu’un que l’on n’apprécie pas beaucoup ou vu comme un concurrent
The Five Percenters : Ou “Les 5 %”, Mouvement appelé aussi la “Nation of Gods and Earths”, qui a développé une théorie, un enseignement, issu de la “Nation of Islam” représentée par Elijah Muhammad et le leader Malcolm X. Des groupes célèbres comme “Gangstarr”, “Wu-Tang Clan”, ”Brand Nubian”, sont proches de cette tendance et surtout “Lord Jamar” (des Brand Nubian) qui illustre “The Five Percenters” dans son “The 5% album”. Il explique la signification des 5 %” et développe la philosophie et les thèmes de ce culte dans son album regroupant disque et livret
Throw up : Ces styles de lettrage comprennent le bubble, le flop, aux formes rondes, aux graphismes plus compliqués à réaliser que le block style
Turntablism : Mot américain signifiant dans le DJ’ing, l’art de créer de la musique à l’aide des platines et des disques vinyles
Underground : En anglais “souterrain”, se dit d’un mouvement, d’une production artistique qui se situent en dehors des circuits commerciaux traditionnels, c'est aussi le nom donné à "l'underground hip-hop", source d'inspirations de toutes les créations artistiques de ce mouvement
Wanted : Être recherché par une tierce personne, en général, il est accompagné de toyage
Whole car : Graffe réalisé sur toute la surface d'un wagon, métro, train
Wiggaz : Jeunes blancs fans de gangsta rap, contraction de white et nigga
Wild style et semi-wild : (Styles Sauvages) Ils sont des styles plus élaborés encore, par rapport au block style et au throw up. Ces lettrages sont illisibles pour les non-initiés où flèches et lettres compliquées associent des styles de typographies et de calligraphie japonaise ou arabe, par exemple
Window-downer : Peinture graffiti couvrant le dessous d’une fenêtre d’une voiture de métro ou de train
Work song : Chant de travail des esclaves noirs
Writers : Nom anglais, donné à tous ceux qui écrivent dans le graffiti
Zulu Nation : Mouvement fondé par Afrika Bambaataa en 1974, à New-york, aux Etats-unis, qui sera le moteur de la culture hip-hop. La Zulu Nation avait pour but de fédérer toutes les énergies du hip-hop naissant : dj, rap, breakdance, graff
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Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.
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