"Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !
Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...
J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris
L’écriture d’Amérique centrale :
Les Mayas, entre 300 et 1000
ALPHABET ECRITURE MAYA
Les Aztèques, histoire plus récente, à partir de 1200
Ou écriture amérindienne, du Mexique où les Mayas inventent des signes appelés “glyphes” (représentation graphique d’un signe typographique, d’un caractère) motifs figuratifs qui combinent des éléments sémantiques (la sémantique : discipline qui étudie le sens dans le langage) et phonétiques (du grec phonê, la voix, le son. La phonétique est issu de la linguistique et étudie les sons dans le langage verbal).
Si les peuples amérindiens n’ont pas inventé d’alphabet, les Mayas ont laissé néanmoins un système complet d’expression, des peintures murales découvertes à Bonampak, province du Chiapas au Mexique en 1946 ou à Bartolo au Guatemala, plus récemment en 2001, datées de -300 à +100.
Les Mayas ont de nombreux dialectes dont les plus utilisés : le Chol et le Yucatec, qui offrent une grande diversité dans le déchiffrage des iconogrammes, des glyphes, des codex ou codices en latin (manuscrits fabriqués en papier dit “huun”, peints à la main, où sont consignés l’histoire des Mayas, avec dessins et légendes pictographiques, et ajoutent à la difficulté dans la compréhension de cette remarquable civilisation.
A noter des ressemblances incroyables entre la civilisation maya et égyptienne de par l’architecture (les pyramides) et l’écriture (les glyphes).
ALPHABET ECRITURE AZTEQUE
L’écriture aztèque n’a duré que trois siècles, appelée “Nahuatl”, elle est composée de pictogrammes et d’idéogrammes. Elle est représentée elle aussi sur des manuscrits (codex), sur des écorces de bois, sur la pierre ou des peaux d’animaux.
A l’image des Mayas ou des Egyptiens, le langage aztèque composé de dessins figuratifs, de symboles, se lit en forme de rébus et témoigne d’une écriture remarquable mais moins élaborée que dans la civilisation maya plus ancienne. Leur écriture pictographique ressemble également aux signes sanscrits. Avec la conquête espagnole l’écriture nahuatl décline rapidement avec la religion aztèque, terrassée par l’alphabet latin imposé par les colonisateurs chrétiens.
D’autres civilisations illustres ont précédé les Mayas, comme les Olmèques -2000 à -1500 ans, les Zapotèques -600 ans.
L’écriture basque, fin du Moyen Age (les premières graphies remontent à l’antiquité)
ALPHABET BASQUE
L’Euskara ou “Basque”, (le mot basque tire son nom d’un peuple antique “les Vascons”) est un système d’écriture qui désigne les caractères rencontrés aux Pays Basques.
Cette vaste région à cheval sur les Pyrénées entre France et Espagne est composée de plusieurs provinces culturellement très marquées. Ces écritures ont été découvertes par M. Colas en 1888 et consignées dans une encyclopédie de plus de 500 dessins et autres photographies ; il nous laisse là un ouvrage remarquable. Cependant peu d’écrits subsistent, on peut en déduire que la tradition orale y est sûrement plus importante.
Les Pays Basques ont été envahis par les Romains et on retrouve partout l’influence graphique des inscriptions latines, de plus les Celtes ont eux aussi laissé des traces de leur passage dans cette très ancienne culture, qui a gardé et su faire évoluer son style graphique à travers les écritures modernes !
La langue basque s’écrit avec l’alphabet latin qui est principalement phonétique, toutes les lettres d’un mot se prononcent sauf le H qui est muet dans la plupart des parlers des provinces basques.
L’écriture coréenne, 14/15e siècle :
ALPHABET COREEN
Le “Hangul” , merveille scientifique d’alphabet !
Elle est née de l’introduction de l’écriture chinoise avec la propagation du bouddhisme. Le chinois est resté en usage en Corée jusqu’en 697 où le savant “Sel Tchong” adapta à cette langue les spécificités de la langue coréenne.
En 1434, le roi “Sejong”* cultivé et soucieux d’éduquer son peuple, recherche le moyen de mettre en place une écriture simplifiée.
Il invente avec les lettrés de sa cour une nouvelle écriture, dite scientifique, en 1443, à l’aide de l’alphabet “pân tchel” composé de 28 signes de voyelles et de consonnes, dont 25 signes existants de nos jours.
Ce n’est qu’au début du 20e siècle que le mot de Hangul ou “grande écriture” apparait, amené par Chu Shi-Gyong, pour nommer la langue coréenne. Mais avec l’occupation des japonais (1894-1945), la langue coréenne fut amoindrie par la volonté des autorités à imposer le japonais ou le chinois.
Le Hangul fut véhiculé largement par des missionnaires chrétiens qui transmettaient la langue (et leurs idées) dans des ouvrages : bible, grammaire, dictionnaire ... La Corée du Nord utilise systématiquement le Hangul, moins la Corée du Sud, en réaction !
Cette langue a permis un apprentissage accessible au plus grand nombre, la démocratisation d’une langue, la transmission intelligente d’une culture ancestrale ; d’ailleurs cet événement est fêté en Corée le 9 octobre, c’est le Hangul Day ! et c’est aussi la création d’un alphabet original “parti de rien” !
LE ROI SEJONG A L’ORIGINE DU ”HANGUL”*
L’écriture africaine, 19e siècle pour les plus récentes, elle prend ses racines dans les civilisations très anciennes !
ALPHABET AFRICAIN
Il existe de nombreux alphabets africains (le vaï au Libéria, inventé en 1833, le bamoun au Cameroun inventé en 1903, le wolof utilisé principalement au Sénégal, mais aussi en Gambie, au Mali, en Mauritanie, créé en 1960 ...)
La diversité des écritures utilise des systèmes syllabaires pour le langage et des signes dessinés pour rendre ce langage visible et compréhensible, ils sont dérivés des hiéroglyples égyptiens, dans leurs symboles graphiques.
D’autres langues très anciennes, sont largement répandues au centre et au sud de l’Afrique : les langues bantoues (zoulou, makoua, shona, kikouyou, kikongo ...).
Il ne faut pas oublier que l’écriture amharique, une des premières d’Afrique, prend sa source en Ethiopie au sein du peuple Amhara au 4e siècle, elle est dérivée de l’écriture éhiopienne ; celle-ci nait en Abyssinie (dans l’éthiopie antique), issue des écritures sudarabiques et de l’aphabet ougaritique, à l’aube de la civilisation !
Récapitulation des systèmes complets d’écritures “logo-syllabiques” :
- de -3100 à 75 : le sumérien-akkadien (Irak), en Mésopotamie
- de -3000 à -2200 : le protoélamite à Elam (Iran), en Mésopotamie
- de -2200 à -1000 : le proto-indien dans le bassin de l’Indus, subcontinent indien
- de -2000 à -1200 : le crétois, civilisation minoenne, puis mycénienne, en Grèce
- de -1500 à -700 : le hittite et le louvite, en Anatolie et en Syrie
- de -1500 à nos jours : le chinois en Chine
- du VIe siècle avant notre ère jusqu’à 650 : l’Araméen, naissance de la langue en Perse, parlée ensuite dans tout le Proche-Orient, elle forme l’alphabet araméen, à la base notamment de l’hébreu, de l'écriture arabe et de l'Inde
Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.
Si vous aussi souhaitez compléter nos sources d'informations sur les cultures et disciplines artistiques présentées dans cette rubrique et les faire partager au plus grand nombre, n'hésitez pas à nous en faire part sur notre site origazoom.fr !
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