Licence L.FIXARIS

Hip Hop Culture

LE MOUVEMENT GRAFFITI

  "Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !

Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...

J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris

"Peace, Unity, Love and Having fun"
Les origines, les influences culturelles et artistiques, les précurseurs :

Le graffiti(1) n’est certes pas une expression nouvelle et sa matérialité, en quelque sorte, naît de la rencontre de l’événement et du sujet porteur de pulsions, acte de la pulsion anarchique qui apparaît déjà dans les traces laissées par l’archéologie antique.

C’est-à-dire que cette forme d’expression renvoie aux instincts primaires de l’homme(2), instincts qu’ont abondamment recherché les Surréalistes sur fond historique de recours aux civilisations primitives depuis la découverte d’Altamira (en Espagne, dans la province de Santander : grottes préhistoriques ornées de peintures rupestres, découvertes en 1879, datées du magdalénien moyen) jusqu’à l’arrivée de L’Art Nègre dans la première décennie du XX° siècle et du Mouvement Muraliste, qui ont exploré le Primitivisme.

Mais les mouvements de l’art font entrer ce processus de “dégradation” à part entière (“sgraffignare” signifiant “escamoter” en italien) dans le champ de la création artistique. Aussi la recherche scientifique d’une entrée dans l’histoire de la création artistique du XX°siècle trouve-t-elle un légitime fondement ; ceci nous renvoie également aux écritures automatiques pour l’appariton du tag, qui n’est qu’une signature rapidement posée sur n’importe quel support.

De la même façon, on peut trouver une origine à l’esthétique en “brake” (écritures scandées du mouvement hip-hop) ailleurs que dans le “cut up” (inventé par l’écrivain américain William Burroughs : en coupant des textes imprimés, s’aidant du hasard, on recompose des nouveaux issus des bribes de l’ancien), dans l’écriture de Gertrude Stein (femme de lettres américaine, vivant en France, a influencé les romanciers de la “génération perdue”), avec la figuration des peintres futuristes et notamment à travers l’exemple bien connu du “Nu descendant l’escalier” de Marcel Duchamp (1912).

Les Surréalistes quelques peu héritiers du “Mouvement Dada” publient l’oeuvre de Brassaï sur les graffitis, dans “Minotaure”, célèbre revue d’art autour des années 1920, offrant l’intérêt, la valeur esthétique des graffitis, tout comme Dubuffet :
“J’aimais cette fraîcheur, cette recherche continuelle de nouvelles choses, en dehors de l’art officiel. J’ai contribué moi aussi au mouvement, les graffitis. C’était ma découverte, mon invention.
Les premières images, accompagnées d’un de mes textes avec un titre d’Eluard “Du mur des cavernes au mur d’usine”, sont parues dans “Minotaure”. Mais je n’aimais pas leur romantisme. J’ai appris chez Goethe à vaincre les idées romantiques, à rechercher le merveilleux dans les choses les plus banales. Etre étonné avec le banal et non pas avec l’étonnant ! c’est cela qui est important !(3).

Les figurations de Paul Klee et de Jean Dubuffet, postérieures, s’inscrivent dans cet esprit et ce qui explose à la fin du XX° siècle, par le vecteur de la révolte, c’est aussi une continuité de l’explosion des années 1910.

Tout n’appartient certes pas au champ des inventions des années ”10”, mais l’essentiel est là. Les techniques de bombages, qui peuvent être celles du tag viennent du métro new-yorkais et arrivent théoriquement en Europe en 1984 par la publication d’un livre-album intitulé “Subway Art(4).

A partir de là, les techniques au pochoir peuvent entrer dans l’acte rapide de peindre : un coup de bombe sur un pochoir et le mur est peint ... et c’est l’image d’Arthur Rimbaud qui est la plus représentée par cette technique ... La nouvelle liberté et la libération de la peinture, tant par ses supports reconnus que par les expressions de ruptures par lesquelles on ne craint plus ni le beau ni le laid, ni le lisible ni l’illisible, entraînent la combinaison d’écritures qui expriment un mouvement de révolte à valeur de message, mais aussi des compositions de plus en plus grandes pour des temps d’exécution restreints puisque codifiés avant intervention.

Nous en arrivons aux “picturo-graffitis” qui sont de véritables murs peints à réelle valeur artistique. Il faut remarquer que des artistes graffitis célèbres comme Jean-Michel Basquiat, Futura 2000, commencent leur carrière par des peintures de rue.

Le mouvement est parallèle autant aux U. S. A. qu’en France et la rencontre des années 1980 de ces tendances picturales qui ont des origines différentes, des mythes fondateurs venus de tous les coins de la planète, ont aussi ce tronc commun extrêmement puissant de la culture occidentale du XX° siècle depuis les nouveautés des années 1910.

(1) - Graffiti : mot italien signifiant "dessin gravé", vient du verbe italien ”graffiare” qui veut dire graver.

(2)Le livre du graffiti” D. Riout, D. Gurdujian, J. P. Leroux, Paris éditions alternatives, 1990. (3) - Brassaï, écrivain et photographe, “entretiens radiophoniques avec Roger Grenier, en 1964, dans la série Entretiens sur France Culture”, Télérama du 22 au 28/04/00, N° 2623.

(4)Subway Art” Henry Chalfant et Martha Cooper, Londres, éditions Thames et Hudson, LTD 1984.

Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.

Si vous aussi souhaitez compléter nos sources d'informations sur les cultures et disciplines artistiques présentées dans cette rubrique et les faire partager au plus grand nombre, n'hésitez pas à nous en faire part sur notre site origazoom.fr !



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