"Avec l'expérience, je fais ce constat : qu'importe l'âge, le public ou le lieu pour transmettre, l'Origazoom, le Street Art et la culture hip-hop, l'unité est un message que je perpétue. Nos cultures sont des richesses pour la paix, qui grandissent lorsqu'elles sont partagées. Elles évoluent, se diversifient pour que chacun puisse s'ouvrir aux autres. C'est pour cela que j'encourage vivement toutes les initiatives hip-hop qui laissent une grande place à la paix où chaque différence, chaque singularité peut s'exprimer !
Je tiens à remercier tous les enfants, jeunes et moins jeunes qui soutiennent et enrichissent ces cultures de rue, les artistes, acteurs du MOUVEMENT HIP-HOP qui ne cessent de les développer en leur donnant du sens au travers de leurs messages et ainsi ne laissent pas de place à l'ignorance, les acteurs sociaux et culturels qui créent des espaces d'expression et permettent d'amplifier le message positif du hip-hop et des arts urbains. Je remercie toutes ces familles qui ont su nous faire partager leurs différentes cultures, leur liberté, le respect des autres ...
J'ai toujours donné de l’importance aux messages, à la culture et aux techniques que véhicule mon expression artistique. Je les transmets au travers d'ateliers, auprès du plus grand nombre et je partage avec vous l'essentiel de ma pratique artistique (graffiti, aérograttage, spray painting, calligraphie, l'Origazoom) sur origazoom.fr.
N'hésitez pas à m'envoyer vos informations et documents pour enrichir ensemble ce sujet !"
L.Fixaris
XXe siècle
Les premières apparitions d’un équivalent au xxe siècle se trouvent dans le jazz. On en trouve en effet des prémices dans le scat, improvisation vocale faite uniquement à partir d’onomatopées. Le scat reste cependant essentiellement mélodique et n’est que rarement utilisé à des fins uniquement rythmiques et/ou d’imitation de percussions. Par ailleurs, de la fin des années 1920 à celles des années 1960, quatre frères, les Mills Brothers, se produisent dans des spectacles et enregistrent de nombreux disques de jazz où non seulement ils chantent, mais imitent en outre les sons d’instruments de musique, tuba, trompette et trombone.
Plus proche de la pure « human beatbox(1) », on peut citer le travail « précurseur » de Don Elliott qui, dès les années 1950, s’est souvent illustré en faisant des « percussions vocales » (cf. ses propres disques ou sa participation aux BOF écrites par Quincy Jones : ex. musique de Dans la chaleur de la nuit…).
Michael Jackson est celui qui a donné à la human beatbox ses lettres de noblesses, étant capable de réaliser des contrepoints rythmiques complexes tout en chantant une ligne de basse ou des éléments mélodiques. S’il a souvent réalisé ces impressionnantes prestations en studio, pour les démos de ses propres chansons, ou lors d’interviews, ses propres beatbox font souvent partie intégrante de ses chansons dans leurs versions définitives (cf. Stranger in Moscow).
Puis c’est le hip hop, qui, en s’inspirant du jazz et en s’appuyant sur le King of Pop, a intégré et davantage généralisé ces pratiques pour donner naissance à la forme actuelle du beatbox.
1970
Au début des années 1970, dans le Bronx, apparaît le mouvement artistique, culturel et social du Hip-hop.
Le human beatbox apparaît quelques années plus tard dans un ghetto de New York. L’importance du rythme dans le rap qui est beaucoup plus présent que dans les styles le précédent, notamment parce qu’il est dès l’origine constitué exclusivement de breaks, passages fortement rythmés, et où la batterie est généralement mise en avant, amène les premiers beatboxeurs à cette nouvelle pratique.
Avec cette nouvelle musique au rythme programmé qui est l’élément principal après le sampling et les scratchs, apparaît une technique particulière d’imitation du son du grosse caisse et de la caisse claire à l’aide des lèvres : La technique du beatbox telle qu’on la connaît est alors née.
C’est l’apparition des premières boîtes à rythmes électroniques et l’expansion du MCing à travers la côte Est des États-Unis, et leur imitation devient le human beatbox, en français boîte à rythmes humaine.
Il trouvera son utilité pour les MCs qui pourront poser leurs phases n’importe où et n’importe quand, pouvant écrire avec toujours un rythme en tête sans forcément avoir les moyens financiers de posséder une véritable boîte à rythmes.
1980
Au début des années 1980, le human beatbox devient reconnu aux États-Unis grâce à the Fat Boys, les figures emblématiques sont alors Doug E. Fresh et Biz Markie. Le jazzman multi-récompensé Bobby McFerrin s’inspirera de son expansion dans le style du Hip-hop autant que dans ses racines jazz et soul pour, à partir de 1984 et son album The Voice, sortir une majorité d’albums interprétés uniquement à la voix où le human beatbox a une place prépondérante. Le human beatbox se développe alors aussi en Europe, représenté par les Fabulous Trobadors en France.
Dans le même esprit que les battles de rap apparaissent les battles de beatbox à un contre un où le vainqueur est désigné par l’enthousiasme du public.
Simple boîte à rythme à l’origine, au milieu des années 1980, le human beatbox est devenu un art du DJing du corps (bouche...), en ajoutant aux rythmes des imitations de scratchs en tout genre et même des samples repris à la bouche.
À ce moment, le beatbox est un phénomène nouveau qui s’étend dans l’underground du monde entier. Ce sont les débuts des têtes d’affiche d’aujourd’hui telles que Rahzel the Godfather Of Noise, avec le groupe de rap alternatif The Roots. C’est le beatboxeur le plus connu au monde à l’heure actuelle. Les talents de producteurs du beatboxer Killa Kela vont populariser cet art au Royaume-Uni dans sa musique faite de programmations rythmiques buccales. En France, ce sont les Saïan Supa Crew qui amèneront concrètement le human beatbox à la vue du grand public en combinant scratchs vocaux, reprise en beatbox du tube Ring My Bell et le tube international Angela sur le même album, KLR.
1990
Dans les années 1990, la tendance est à l’éclectisme et à l’imitation des chansons déjà existantes, certaines sont d’ailleurs très impressionnantes de ressemblance avec leur originale.
Pendant les années 1990, avec l’apparition de nouvelles musiques électroniques telles que la techno, la drum'n'bass et autres, les enfants commencent le beatbox très jeune sans connaître sa réelle existence. La rencontre entre ce qu’ils savent déjà faire et la véritable technique du beatbox donnera les meilleurs beatboxers d’aujourd’hui.
À la fin des années 1990, le beatbox a évolué à tel point que leurs adeptes arrivent à produire parfois plusieurs sons à la fois. Rahzel commence par chanter If Your Mother Only Knew, sa version de la chanson de Aaliyah « If Your Girl Only Knew », d’autres essaient de beatboxer et rapper simultanément, le tout avec une seule bouche.
À noter également que le beatbox a connu une révolution technique grâce à Kenny Muhammad. La majeure partie du beatbox s'inspire de ses techniques devenues aujourd'hui universelles ( wind technique reprise quasiment à l'identique par le champion de France de beatbox 2010 Beasty par exemple) . Kenny Muhammad a une influence incroyable sur le beatbox au niveau mondial.
2000
Dans les années 2000 apparaissent les premiers championnats officiels dont le premier championnat du monde en 2005. Le premier championnat de France a eu lieu en octobre 2006
Parallèlement à la technique des beatboxeurs d’aujourd’hui se développe la recherche musicale. Les beatboxeurs utilisent aujourd’hui leur talent pour créer leur propre musique grâce à des enregistrements studios, des pédales de boucle (qui permettent de superposer une infinité de sons les uns sur les autres) ou encore des groupes composés de beatboxeurs.
Le beatbox est utilisé également par des artistes qui ne font pas de hip-hop
Le Beatbox a explosé dans les années 2000 grâce à internet. Le développement des projets scéniques s'en est trouvé décuplé, favorisant la création artistique.
(1) - Le human beatbox (« boîte à rythmes humaine » en anglais), ou « multivocalisme » consiste à imiter des instruments en utilisant la voix, principalement les percussions. C'est un chant à cappella (sans musiques, ni instruments) et polyphonique.Toujours dans l’objectif de développer des interventions de qualité et de permettre au plus grand nombre un accès facile et pédagogique aux arts visuels et graphiques, notre projet "Du Graffiti à l'Origazoom" s'attache à renforcer le lien entre le graffiti, l'art du pliage et l’écriture. Aussi, nous proposons, sur ce site, de nouvelles publications, en direction des jeunes et des adultes, intitulées : “Alphabets : histoires d’écritures, témoignages ouverts des pensées d'ici et d'ailleurs !”.
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